image d un ascenseur à eau

TEMOIGNAGES

Partage d’expérience : la parole aux personnes à mobilité réduite

 

« …il m’a sanglé dans un filet, et à l’aide d’un treuil m’a fait décoller de cet affreux fauteuil roulant pour me déposer délicatement à la surface de l’eau. Il me maintenait par la tête et me calmait de ses paroles rassurantes. J’ai senti l’eau m’envelopper, m’enlacer, me faire flotter et enfin me rassurer. Miracle, je flottais, je faisais la planche sans aucun effort comme allongé sur un matelas de confiance. Pour la première fois depuis mon accident, mon corps jusqu’alors meurtri et douloureux, n’appuyait plus sur rien. Le bien être que j’ai ressenti alors est unique et je le retrouve à chacune de mes baignades, tout mon corps se détend…

Je rêve d’un appareil simple, beau, utilisable par tous, sans danger, bref d’un nouveau jouet de mise à l’eau… ». Alain, 53 ans.

 

« …Je suis atteinte d’une maladie neuromusculaire qui entraîne une paralysie des quatre membres. J’aime l’eau. Dans l’eau, je peux retrouver une certaine mobilité que je n’ai plus du tout sur terre. Pouvoir bouger ses jambes et ses bras quand on en est privé est un moment privilégié où l’on a l’impression de retrouver un peu de liberté.

Régulièrement, des amis ou des membres de ma famille me proposent de m’accompagner à la plage. La plupart du temps je refuse. Pourquoi ? Les plages dites accessibles proposent un cheminement qui s’arrête à 10 mètres du bord de l’eau. Une fois qu’on est arrivé au bout de ce cheminement, que fait-on ? On regarde les autres se baigner. Si par hasard plusieurs personnes en fauteuil ont eu la géniale idée d’aller à la plage à la même heure, on se retrouve les uns derrière les autres. On ne peut même pas discuter ensemble puisqu’on se tourne le dos. Il ne reste plus qu’à attendre patiemment que les personnes qui vous ont gentiment accompagné décident de rentrer. Voilà pourquoi je ne fréquente plus les plages de notre littoral…

Pourtant il suffirait de quelques aménagements pour que des personnes telles que moi puissent profiter des plaisirs de la mer… ». Jocelyne, 45 ans.

 

D’après plusieurs témoignages il y a plus d’aménagements dans les Alpes pour permettre à des paraplégiques de faire du ski en toute autonomie que des aménagements en méditerranée pour se baigner en toute autonomie…